Comme je le disais à Franck Thilliez la semaine dernière (oui je sais je commence fort et je sais ce que vous allez penser : "elle se la pète d'écrire ça" mais en fait j'en reviens toujours pas de l'avoir vu et de lui avoir parlé... oui je sais, vous allez dire "ça y est elle fait sa groupie maintenant !") donc je lui ai dit quand il est venu en séance de dédicaces à Calais, il n'est plus utile de chroniquer ses livres désormais tellement ils sont... formidables. Et qu'étant lectrice - ambassadrice, blogueuse, je n'avais même pas eu encore le plaisir de lire son livre paru le 26 mai dernier.
Alors je ne vais pas chroniquer "Rêver" en lui décernant des étoiles et en indiquant que son livre est "lu et approuvé" comme je le fais d'habitude. Mais je vais quand même vous faire part de ce que j'en ai pensé :
Depuis fin mai je lis les chroniques des autres blogueurs et les articles de presse et "Rêver" récolte les compliments et de très bonnes critiques.
Mais je n'avais toujours pas trouvé l'occasion de le lire à mon tour, occupée aussi à d'autres lectures. Le sujet de ce livre, traitant le thème de la narcolepsie, me laissait perplexe et je me demandais comment Franck Thilliez avait pu construire tout un suspens, ce one-shot (roman dans lequel on ne retrouve pas ses personnages récurrents Lucie et le commissaire Sharko) autour d'une psychologue qui pouvait dormir à tout instant ou faire des crises de cataplexie liées à une trop forte émotion.
J'étais intriguée et à la fois pas trop motivée par le sujet, je le reconnais.
Et puis j'ai lu un avis négatif et j'ai trouvé que la personne cherchait sur ce livre soit la petite bête ou midi à 14h. Etrange. Ce qui est dommage car un livre c'est avant tout une émotion qui déclenche une réaction, bonne ou mauvaise, mais pas une autopsie analytique accompagnée d'un décorticage ligne par ligne.
Et comme je ne comprenais pas cette attaque, cela a attisé ma curiosité et déclenché mon envie de le lire, enfin.
Pour me faire mon propre avis.
Ayant lu (presque) tous les livres de cet écrivain, j'ai toujours été séduite par sa puissance d'écriture, son imagination, la qualité de ses histoires, la perfection du détail, le réalisme (grace à son travail de recherche). Et surtout son pouvoir d'intrigue et de suspens. Et je vous passe son pouvoir de manipulation sur le lecteur... Donc j'entre dans le roman comme je monte à bord d'un manège, un peu sceptique et réservée sur les sensations qu'il va me procurer.
A la page 50 je me suis dit "déjà à cette page ?"
Plutôt bon signe.
A la page 60 j'ai commencé à stresser.
Puis rapidement je dépasse les pages 200, 300, 500 happée dans un véritable tourbillon fou. Je suis aussi torturée qu'Abigaël qui oscille entre réel et rêve. Je me stresse pour elle et je me dis "ce n'est pas possible elle rêve !!" Et à d'autres moments "c'est vrai ! !"... mais je me trompe souvent car Franck Thilliez nous propose de l'inattendu et déjoue la facilité tout en se jouant de nous, simples lecteurs alors spectateurs impuissants.
Donc oui, il a réussi à me séduire avec ce thriller avec la narcolepsie en toile de fond.
J'ai finalement vraiment beaucoup aimé ce roman et cette histoire singulière et originale.
Ce roman est très travaillé, rythmé et prenant. Les événements se tiennent parfaitement, les faits aussi, tout est sous contrôle. Et le lecteur reste attentif et captivé. Sans répit (comme dans tous ses romans).
La construction des chapitres m'a rappelé celle du roman "le vide" de Patrick Senécal (dont nous avons parlé avec Franck Thilliez car lui aussi l'a beaucoup aimé) car vous pouvez en avoir une tout autre lecture si vous lisez les chapitres chronologiquement et non de façon numérique et je pense qu'un jour c'est ce que je ferai, je "Rêver"ai à nouveau dans l'ordre.
J'ai bien aimé ce petit côté très flippant lié aux pertes de memoire, cette paranoïa de l'héroïne et son besoin de se souvenir impérativement qui m'a rappelé le livre "avant d'aller dormir" de S.J. Watson (puis film avec Nicole Kidman).
A un moment dans "Rêver" j'étais tellement stressée et à me questionner je suis repartie lire le prologue au tout début du livre puis j'ai poursuivi... je voulais savoir la vérité, comprendre, démêler le vrai du faux, le réel de l'Imaginaire.
J'ai lu quelque part sur la toile que c'était du grand Thilliez et je suis tout à fait d'accord ! C'est mon coup de coeur pour cet été.
Franck Thilliez à Calais Culture le 29 juin pour une séance de dédicaces où il y avait foule.
Patience, proximité et gentillesse caractérisent notre grand écrivain de thrillers qui rassemble aussi bien les jeunes que les séniors, comme cette dame avec sa canne venue dédicacer plusieurs livres qui lui a dit "je ne lis que des polars et j'aime bien votre petit couple"
(Lucie et Sharko)
Je voudrais remercier Franck Thilliez d'avoir bien voulu se prêter à nos désirs bien réels d'immortaliser sa venue avec des photos. Et comme je lui avais dit que c'était juste pour mon Blog (il n'y a pas cru un seul instant bon en même temps c'est normal c'est Franck Thilliez quelle idée de lui raconter des cracks) du coup je poste la preuve !
(Bon d'accord, d'accord... c'était aussi pour moi, pour mon plaisir, et ça aussi je lui ai dit).
Merciiiii pour ce "beau cauchemar" !
Et à l'année prochaine ;-)
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Présentation de l'éditeur
Si ce n'étaient ses cicatrices et les photos étranges qui tapissent les murs de son bureau, on pourrait dire d'Abigaël qu'elle est une femme comme les autres.
Si ce n'étaient ces moments où elle chute au pays des rêves, on pourrait jurer qu'Abigaël dit vrai.
Abigaël a beau être cette psychologue qu'on s'arrache sur les affaires criminelles difficiles, sa maladie survient toujours comme une invitée non désirée. Une narcolepsie sévère qui la coupe du monde plusieurs fois par jour et l'emmène dans une dimension où le rêve empiète sur la réalité. Pour les distinguer l'un de l'autre, elle n'a pas trouvé mieux que la douleur.
Comment Abigaël est-elle sortie indemne de l'accident qui lui a ravi son père et sa fille ? Par quel miracle a-t-on pu la retrouver à côté de la voiture, véritable confetti de tôle, le visage à peine touché par quelques bris de verre ? Quel secret cachait son père qui tenait tant, ce matin de décembre, à s'exiler pour deux jours en famille ? Elle qui suait sang et eau sur une affaire de disparitions depuis quelques mois va devoir mener l'enquête la plus cruciale de sa vie. Dans cette enquête, il y a une proie et un prédateur : elle-même.
Biographie de l'auteur
Franck Thilliez est l'auteur de plus d'une dizaine de romans, parmi lesquels Atomka, Le Syndrome E et, plus récemment, Pandemia. Lauréat du prix Étoiles du Parisien-Aujourd'hui en France pour le meilleur polar 2014 avec Angor, il confirme sa place de pilier du thriller français et continue d'alterner one-shots et enquêtes menées par son couple phare Lucie Henebelle/Franck Sharko.
Adapté au cinéma pour La Chambre des morts (prix SNCF du polar français), Franck Thilliez est aussi scénariste.
En 2016, le Palais de Tokyo lui commande une nouvelle, publiée chez Fleuve Éditions, dans le cadre de l'exposition " Double Je ".
Ses livres sont traduits dans le monde entier.
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