dimanche 21 août 2016

A paraître le 8 septembre 2016 : La rage de Sygmunt Miloszewski

La rage
de Sygmunt Miloszewski
Titre original : Gniew

À paraître le 8 septembre 2016

(Fleuve Éditions - Éditions 12-21)


Mon avis : un polar mélancolique
3*

C'était mon premier polar polonais et il semble que l'auteur, Sygmunt Miloszewski, n'en soit pas à son coup d'essai. Il a déjà écrit avec son personnage principal, Teodore Szacki, Procureur désormais à Olsztyn.

Ce qui m'a frappée dans ce polar c'est cette constante mélancolie du personnage, souvent ronchon. Peu de choses trouvent grâce à ses yeux. Ni la circulation difficile dans cette bourgade où il travaille, ni la ville elle-même. "Il finirait sa vie dans cette ville aux onze lacs, aux milliers de bruines et aux millions de brouillards". Ni son pays "la Pologne est moche" sauf "lors de "ces journées de mai après l'orage". Ni son collègue froid et austère "j'ai l'impression qu'il a le code pénal greffé à la place du coeur".

J'ai bien aimé la plume de l'auteur qui apporte un bel éclairage sur l'histoire de son pays, son architecture (ou son manque d'architecture), ses us, la politique et la vie des fonctionnaires. Il y a d'ailleurs des petites introductions géopolitiques, culturelles, pour nous situer l'action. Bien pratiques et instructives. Les 50 premières pages sont destinées à dresser le décor et peuvent nous donner en première impression d'un ensemble "plat". Ensuite l'histoire commence. Avec cet homme mort de façon disons... originale.

Au sujet de l'histoire et de l'intrigue je n'ai pas été sensible à cette "rage". D'ailleurs il me semble que pour les traductions anglaises, y compris la version originale ("gniew") il s'agit de colère et non de rage... Ce qui correspondrait plus à ce que j'en ai pensé, il y a quand même un sacré degré de différence entre les deux. Je m'attendais à plus d'intensité et de force.

Le sujet est toutefois original et le fait que ce soit un Procureur qui enquête est plaisant, ça change des inspecteurs et commissaires... J'ai bien aimé cette atmosphère, cette écriture qui nous vient de l'Est et qui vient concurrencer les auteurs nordiques. Dépaysement garanti.

J'ai bien aimé les allusions de l'auteur et ses références françaises, ses traits d'humour, les personnages dépeints et leurs caractères. 

Mais je n'attribuerai finalement que 3 étoiles car je suis mitigée. Je n'ai pas été transportée par l'intrigue ni sensible aux rebondissements, je n'ai pas réussi à entrer dans ce livre, je suis peut être même passée à côté. Ma lecture a sûrement été influencée par ce brouillard ambiant. Et à force d'être dans le brouillard j'avais hâte d'en sortir.

***

Présentation de l'éditeur :

Poussé à bout, même un homme juste est capable du pire… 

Après quelques mois passés à Sandomierz, le procureur Teodor Szacki s'installe avec sa nouvelle compagne Zenia et sa fille Hela à Olsztyn, au nord-est de la Pologne. Assisté par son collègue Bierot et leur nouvel apprenti, Falk, il est confronté à une affaire étrange. Un cadavre, brûlé par des armes chimiques, est retrouvé sur un chantier et l’on découvre lors de l’autopsie que certains membres n’appartiennent pas au corps de la victime… Absorbé par cette troublante affaire, Szacki met de côté une plainte pour violence conjugale. Mis en cause par sa hiérarchie, il tente de se rattraper mais il est trop tard, la plaignante a été grièvement blessée. Son mari est retrouvé quelques jours plus tard, vivant, la langue et les cordes vocales sectionnées. Il semble que Szacki ait affaire à un pervers qui agit suivant sa propre logique justicière démente. Mais lorsqu’il apprend que sa propre fille a été enlevée, sans doute pour le punir à son tour, Szacki va connaître la vraie rage, celle des justiciers assoiffés de sang…






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