jeudi 31 mars 2016

A paraître le 14 avril 2016 : Un souffle une ombre de Christian Carayon

Un souffle une ombre
de Christian Carayon
(Editions FleuveNoir)
A paraître le 14 avril 2016

Mon avis : un polar sensible et poétique
 ⭐⭐⭐⭐

J'ai beaucoup aimé ce roman de Christian Carayon et j'ai trouvé particulièrement agréable cette atmosphère poétique et sensible qui s'en dégage. Je m'explique : je ne sais pas si c'est lié aux magnifiques descriptions, ou parce que l'action se déroule dans la nature, dans des villages, où la vie simple et heureuse est rythmée par les fêtes et les saisons..., mais l'écrivain a su me faire entrer dans ce bel univers aux paysages lumineux ou brumeux, entre noirceur et beauté.
Christian Carayon sait même nous plonger dans des faits violents mais avec une plume émouvante qui se veut presque légère. Quand on réfléchit pendant la lecture, on se dit (choqué) "mais c'est horrible !! Oui, mais c'est si joliment écrit dans son atrocité !". J'ai ressenti une grande sensibilité dans l'écriture. C'est surprenant et plaisant selon moi et c'est la première chose que j'ai trouvé "origéniale" (contraction de Originale et Géniale vous l'aurez compris), donc je suis vraiment séduite par la plume de Christian Carayon.

La seconde chose que j'ai appréciée c'est que l'histoire nous soit racontée à la première personne par Marc-Edouard, un professeur d'Histoire de la Faculté de Toulouse qui mène une enquête le replongeant dans son enfance : qui a tué ces 3 adolescents partis campés un soir d'août 1980 au Lac de Basse-Misère ?? J'ai beaucoup aimé cette intrigue qui sort des sentiers battus car pour une fois ce n'est pas un détective ou un commissaire qui mène l'enquête mais un professeur qui se tourne vers son passé et essaie d'affronter ses peurs.

Vraiment captivant. Et j'ai donc beaucoup aimé le narrateur qui doute du temps présent, qui partage ses souvenirs, un homme un peu malmené par la vie, mélancolique, un rien désabusé. Tous les personnages sont brillamment dépeints d'ailleurs et le lecteur baigne dans cette atmosphère inquiétante et parfaitement maîtrisée :  l'intensité du propos se développe crescendo au fil des pages, le lecteur oppressé se retrouve sans s'en apercevoir dans la barque sur le lac avec Marc-Edouard, à quelle fin ? Je n'en dirai pas plus, sauf que je vous conseille vivement cette lecture ! Un souffle une ombre, ce roman "origénial", est mon coup de coeur d'Avril !!

Lu et apprécié :-)


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Présentation de l'éditeur : 


"Un souffle, une ombre, un rien, tout lui donnait la fièvre". 
Il faisait particulièrement doux ce soir-là.
Nous étions en été, un samedi soir, la fête annuelle de la base nautique des Crozes avait battu son plein toute la journée.
Justine avait demandé à ses parents, également présents, de pouvoir passer la nuit avec sa cousine et deux copains de classe sur l'îlot des Bois-Obscurs, au centre du lac. Un camping entre pré-adultes. Une récompense pour le bon travail fourni toute l'année. Promis, ils seraient de retour le lendemain, à 10 heures au plus tard.
Le dimanche matin, les adolescents se font attendre. L'un des parents, de rage, parcourt la distance à la nage. Il découvre alors l'étendue du massacre : les corps meurtris, outragés, dénudés.
Les familles des victimes, des accusés, la région, tous vont connaître le chaos et le déclin.
Ma vie d'enfant a basculé ce jour-là. Quelqu'un – quelque chose –, au visage indéfini, malveillant, a pris possession de mon imaginaire, de mon âme.
Vingt ans après le drame, l'occasion de dépasser ce traumatisme collectif s'offre à moi.
Je vais enfin pouvoir donner un visage à mes peurs.




mercredi 30 mars 2016

A paraître le 7 avril 2016 : Retour de flammes de John Lawton


RETOUR DE FLAMMES
de John Lawton
(Editions 10/18)
A paraître le 7 avril 2016

Mon avis : retour réussi dans les années 50
⭐⭐⭐⭐



Espionnage, politique intérieure, guerre froide, Russie, diplomatie, enquête policière, une ancienne passion du passé qui ressurgit...
Le détective de Scotland Yard Frederic Troy a vraiment de quoi faire... 

Ce roman est le second après Black out, qui relate les aventures du Détective Troy, mais il n'est pas nécessaire de lire le premier opus pour lire celui-ci. Retour de flammes se déroule en 1956 et s'inscrit dans un contexte historique riche précisément décrit par Lawton (on sent que l'auteur maîtrise son sujet). Car il y a de nombreuses notes explicatives en bas de pages qui nous replongent dans l'histoire et des anecdotes ou discours que nous aurions oubliés. En préambule l'auteur nous présente les personnages du roman car ils sont nombreux.

Mais le principal sujet sur lequel le lecteur se concentre au fil des pages est celui de l'enquêteur Frédéric Troy, ses rencontres, ses discussions dans les pubs...

Ce que j'ai aimé :
- l'atmosphère des années 50 et le fait de retrouver des personnages historiques tels que Khrouchtchev ou des références au discours de Churchill 
- l'Angleterre de l'après-guerre
- le côté "désuet" des moyens techniques pour les enquêteurs de l'époque, c'est une enquête à l'ancienne (donc pas de place pour les relevés d'ADN etc)

Je n'ai pas aimé : 
- peut-être la longueur du roman et la présence de trop nombreux personnages car c'est un roman riche et on risque de s'y perdre si on ne lit pas d'une traite cet ouvrage.
- l'abondance de notes de bas de pages...

Le style de Lawton est plaisant et les amateurs du genre roman d'espionnage et historique y trouveront beaucoup de plaisir !



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Présentation de l'éditeur

Une enquête de l'inspecter Frederik Troy de Scotland Yard, pris en pleine Guerre froide dans un tir croisé entre MI6 et KGB, sur les traces d'un amour perdu.

En Avril 1956, à l'apogée de la guerre froide, Khrouchtchev et Boulganine, les dirigeants de l'Union soviétique, sont en Grande-Bretagne pour une visite officielle. L'inspecteur en chef Troy de Scotland Yard, affecté à être le garde du corps de Khrouchtchev, est également chargé de l'espionner. Lorsque le corps mutilé d'un plongeur de la Marine royale est retrouvé près d'un cuirassé russe à Portsmouth Harbor, Troy se lance dans une enquête qui le mènera au cœur pourri du MI6 et dans les bras d'une ancienne flamme.


Biographie de l'auteur

Ancien producteur de télévision, JOHN LAWTON a travaillé avec, entre autres, Gore Vidal, Neil Simon, Scott Turow, et Noam Chomsky. Il est l'auteur de 1963, une histoire sociale et politique des années Kennedy-Macmillan, six thrillers dans la série " Troy " et un roman indépendant, Sweet Sunday. En 2008, il était l'un des rares écrivains anglais vivants à être nommé dans la liste du Daily Telegraph des " 50 auteurs de polars à lire avant de mourir". Il passe maintenant la plupart de son temps à écrire dans les collines de Derbyshire, en Angleterre.





mercredi 23 mars 2016

Lu et approuvé : les romans d'Adena Halpern


J'aime vraiment bien les romans d'Adena Halpern.
OK j'aime beaucoup en fait.
(Aux éditions Mosaïc).

Je viens de terminer "On n'est jeune que deux fois" qui est paru en mars et qui était très agréable !

La Fnac l'a classé dans la catégorie :
"roman adolescent après 13 ans".
Ah d'accord. Bon je suis encore jeune et j'ai plus de 13 ans donc c'est une lecture pour moi ! Et en fait oui c'est une lecture pour adultes, adolescents, adulescents. Bref pour ceux qui aiment lire...

Sur un ton léger et drôle, l'auteur nous parle d'Ellie qui fête ses 75 ans et qui fait le voeu de revivre une seule journée comme lors de ses 29 ans.
Son voeu se réalisera... plus de rhumatismes, plus de bourrelets, à elle les sorties et les belles robes en compagnie de sa petite fille qui est dans le secret.

J'aime bien le côté fable contemporaine, et l'atmosphère de mélancolie mêlée à l'humour qui s'en dégage.

Car si les héroïnes d'Adena Halpern parviennent l'espace d'un instant à réaliser leurs rêves, à effacer leurs regrets, leur nouvelle situation paradisiaque suffit-elle à les satisfaire ?
Atteignent-elles pour autant le bonheur ?

 J'aime donc aussi l'aspect existentiel de ses romans : sur un ton léger et dans la réflexion.

Je vous conseille aussi "les 10 plus jours de la vie", paru l'année dernière. J'ai vraiment bien ri à la lecture de certaines descriptions. Le ton m'est paru plus enlevé (surtout dans les réflexions, les dialogues) pour ce roman mais l'héroïne était plus jeune. J'en avais déjà parlé dans une de mes chroniques en février. 

vendredi 18 mars 2016

Lu et approuvé : Te laisser partir de Clare Mackintosh

Te laisser partir
Titre original  : I let you go
de Clare Mackintosh 
(Éditions Marabout)
 - février 2016 -

Point de départ de l'histoire : 
Un soir de pluie à  Bristol.
Un petit garçon qui échappe à la vigilance de sa mère. Une voiture qui surgit... et un chauffard qui s'enfuit.
En dépit de l'obstination de l'équipe d'enquêteurs, pas une piste. Rien.
(Plus d'infos en 4ème de couv').

Ce que j'en ai pensé : C'est mon coup de coeur de Mars !

J'ai choisi ce livre parce que : 
- j'ai été intriguée par le bandeau qui indique que 500 000 lecteurs ont été captivés par ce thriller, avant d'être enfin traduit pour la France et proposé par les Editions Marabout. Qu'a-t-il donc de particulier ?
- une autre blogueuse avait écrit des louanges en prenant la précaution de ne pas en dévoiler le contenu, j'ai été séduite du coup !
- j'ai trouvé énigmatique le fait que le livre soit annoncé comme un thriller et qu'il traite d'un petit garçon renversé par une voiture qui s'enfuit. Et après ?

Je me suis donc lancée dans cette lecture.

Au fur et à mesure j'ai trouvé que la construction des chapitres paraissait assez simple, et l'enchainement de l'histoire presque "routinière", on a une impression de lenteur dans la première partie, ce qui correspond presque à la moitié du livre. C'est normal, pas d'inquiétude. Car vous continuez à vous demander pourquoi 500 000 personnes ont été captivées. C'est parce que l'auteur vous dresse le tableau lentement mais sûrement, elle pose savamment les pièces de son thriller. Pas de piste, l'équipe d'enquêteurs piétine. Et Jenna quitte Bristol, son existence a été transformée en cauchemar. On compatit avec elle qui s'installe dans un cottage au bord de la mer. On a même l'impression d'être avec elle, l'atmosphère qui se dégage du livre devient pesante, oppressante et en effet captivante. Ainsi, on alterne d'une histoire à l'autre (police/Jenna).

Je vous laisse d'ailleurs le soin de prendre connaissance de la quatrième de couverture que je vous propose en photo ci-après.

Car ensuite je ne vous en dirai pas plus, moi non plus. Si vous lisez et aimez vous aussi ce livre, vous ne le raconterez pas aux autres, impossible sans tuer le plaisir de l'autre... Car le lecteur abasourdi bascule. C'est tout le talent de cette auteure qui a écrit un premier roman vraiment bluffant. Les rebondissements s'enchainent et les détails distillés ici et là, ou auparavant, vous sautent aux yeux. Et si vous êtes comme moi, si vous aimez être manipulé par un écrivain, je vous conseille vraiment cette lecture ! Et je voulais vraiment vous en faire part avant même de l'avoir terminé, il m'est donc vraiment impossible de vous raconter la fin, et c'est tant mieux :-) 
J'y retourne !



Mon avis :
un premier roman original et bluffant !
 ⭐⭐⭐⭐⭐





jeudi 10 mars 2016

Lu et approuvé : Des enfants trop parfaits de Peter James

DES ENFANTS TROP PARFAITS
titre original : Perfect people
de Peter James
(Fleuve Ed. 549 pages - mars 2014)


"Kierkegaard à écrit, un jour, que la vie ne se comprend que par un retour en arrière, mais qu'elle ne se vit qu'en avant."


Mon avis : un thriller intelligent et terrifiant
 ⭐⭐⭐⭐⭐

Le point de départ de l'histoire : parce que leur enfant de 4 ans a disparu à la suite d'une maladie génétique rare, un couple décide d'avoir un autre enfant en ayant recours à un généticien. Ainsi un enfant naîtra sans anomalie génétique, en bonne santé, un enfant "sur mesure" . 

Je suis entrée dans ce roman avec retenue (comme d'habitude) mais attirée par son originalité : la génétique mêlée à un thriller c'est attirant ! Et je me suis rapidement laissée happée par cette histoire bien construite. On peut reprocher parfois à l'auteur quelques légèretés, je suis partie du principe que cela constituait son style, et cela n'est pas dérangeant.
Je n'ai aucun reproche majeur à apporter à ce thriller sociétal car le sujet (la manipulation génétique) est vraiment d'actualité et on sent que l'auteur l'a bien travaillé. 
Donc globalement j'ai vraiment bien aimé ce roman !

 Intelligent parce que : 

- malgré un sujet un peu complexe, (la génétique) l'auteur a su vulgariser le propos (avec application et avec le concours de scientifiques) et créé une intrigue avec des rebondissements plausibles (dérives religieuses, excès...). Des passages nous permettent de réfléchir justement à la société qui nous entoure et nous amène à penser que, quoique nous fassions, et même si nous créons un monde aseptisé, il ne sera jamais parfait ! D'ailleurs pouvons-nous créer un tel monde ou est-ce simplement impossible ?

- la structure du roman avec des chapitres courts alternés (le journal intime de la mère, l'intrigue liée aux enfants, les dérives sectaires de notre société...) donne un bon rythme de "page-turner" pour cette lecture de plus de 500 pages.

- la mise en avant de la manipulation génétique, et mentale aussi. On se rend compte de ce qu'est capable l'humain pour parvenir à ses fins !


Terrifiant parce que : 

- les enfants décrits dans le roman sont terrifiants, voire... flippants ! Je ne voudrais pas avoir les mêmes, je vais garder les miens avec leurs imperfections, c'est plus... charmant et moins stressant !

- l'on s'interroge après la lecture : 

> Est-il légitime de désirer un enfant parfait parce qu'on a perdu son premier enfant d'une maladie rare ?

> Si on créait génétiquement une nouvelle génération sans défaut, intelligente et non-violente, sans gène défaillant, le monde en serait-il pour autant meilleur ?

> Le meilleur n'est-il pas l'ennemi du Bien ?

Je vous recommande ce livre !

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Présentation de l'éditeur


Naomi et John ont perdu leur fils unique, emporté par une maladie génétique rare à l'âge de 4 ans. Aujourd'hui, des années plus tard, ils se sentent enfi n prêts à refonder la famille dont ils ont toujours rêvé. Lorsqu'ils entendent parler du docteur Dettore, généticien visionnaire, ils voient en lui l'homme providentiel. Dettore connaît une méthode infaillible pour que leur prochain enfant ne soit pas atteint de la même pathologie. Comment résister à la promesse d'un bébé en bonne santé ?

Ils auraient pourtant dû être alertés par la liste qu'on leur a remise : choix de la couleur des yeux, de la taille, des traits de caractère, des aptitudes sportives... Trop tard pour faire marche arrière. Naomi est enceinte, et déjà quelque chose ne tourne pas rond.
" Un page-turner d'une intelligence rare. " The Times

 

Biographie de l'auteur

Peter James est né en 1948, à Brighton. Après plusieurs années passées aux États-Unis en tant que scénariste et producteur de cinéma, il est retourné s’installer en Angleterre. Désormais, il partage son temps entre le Sussex et Notting Hill. Peter James compte parmi les auteurs de romans policiers les plus lus du Royaume-Uni et bénéficie d’une renommée internationale grâce à sa série mettant en scène le commissaire Roy Grace. En 2011, il a reçu le très prestigieux People's Dagger Award. Il est également propriétaire d'une société de production. Retrouvez-le sur son site Internet : www.peterjames.com

jeudi 3 mars 2016

A paraître le 10 mars : yesterday's gone Tome 2 (épisodes 3 et 4)


YESTERDAY'S GONE Tome 2
Episodes 3 et 4
 DE SEAN PLATT & DAVID WRIGHT
A PARAITRE LE 10 MARS 
FLEUVE EDITIONS 

Mon avis : bien, mais...⭐⭐⭐


J'ai pu lire les épisodes 3 et 4 de cette série SF et je dois avouer que je suis un petit peu moins emballée que lors de la lecture des épisodes 1 et 2, je suis même plus circonspecte...

Pourquoi ? 

Tout le monde a disparu et ceux qui se réveillent un matin découvrent que leur famille et voisins ont mystérieusement disparu. Où sont-ils allés, ou qui les a emmenés ? La question demeure. C'est le point de départ de l'histoire.

Dans toute relation, quand l'autre perd un peu de mystère, on se sent moins charmé. C'est le sentiment que j'ai eu avec cette série, surtout avec ces deux épisodes.
Maintenant, on sait désormais que des créatures rôdent et tuent. 
Et il y a une solution proposée par l'un des personnages, qui m'a laissée perplexe. Ce n'est pas grave mais c'est un petit détail. Mais pour moi cela perd en crédibilité. C'est comme si vous proposiez à Luke Skywalker de lutter contre les forces du mal à l'aide d'un bol de céréales ou une tartine au beurre de cacahuètes car les monstres détestent l'odeur des cacahuètes. Mouais... ça le fait pas trop...

Les survivants de Yesterday's gone s'organisent, se regroupent, ils cherchent des proches encore et encore. Certains prédateurs essaient de lutter face à d'autres. Les personnages découvrent avec horreur des monts de cadavres empilés dans New York.
La télépathie entre en scène aussi...

Cette série me rappelle la trilogie de James Dashner. J'avais beaucoup aimé le Labyrinthe, puis je me suis essoufflée avec la Terre Brûlée, pour m'ennuyer carrément avec Le Remède Mortel le dernier épisode. A ce jour je n'ai toujours pas trouvé la motivation de lire dans ma PAL la genèse du labyrinthe qui est Le Prequel (qui pourrait être l'explication à mon ennui ? ).
Il est difficile de proposer un concept litteraire qui tient toutes ses promesses dans le temps.

Je conserve 3 étoiles car je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé et à la dernière ligne je voulais savoir la suite, mais je suis moins enthousiaste. J'espère que le charme n'est tout simplement pas... rompu ?

Lu et approuvé : Mallock "Les larmes de Pancrace"

Les larmes de Pancrace
Mallock
4ème chronique barbare
Fleuve Éditions 

Mon avis : un thriller original et brillant ⭐⭐⭐⭐⭐

Après avoir eu un véritable coup de coeur pour Le principe de parcimonie qui vient de paraître (voir chronique) et pour la plume de son auteur, j'ai décidé de remonter le temps et de lire la quatrième chronique barbare : les larmes de Pancrace.

Comme d'habitude, quand je choisis un nouveau livre je me demande toujours s'il va me plaire, si je ne vais pas déceler des éléments qui vont me décevoir ou si tout simplement je vais trouver un grand intérêt à l'histoire. Comme j'ai besoin d'originalité à chaque lecture j'ai besoin d'être convaincue, alors j'entre toujours dans l'histoire avec retenue. J'avais lu que dans ce thriller Mallock remontait lui aussi le temps en enquêtant sur les Templiers, la terrible peste bubonique... (zut, l'Histoire et moi, on est pas trop copines).

Mais voila je me suis laissée séduire par le pouvoir d'écriture de MALLOCK qui a une brillante maîtrise des descriptions (la "vache sacrée", l'estivant...) qui prêtent à sourire, un rendu parfait des situations, une grande érudition, de l'humour... Tout pour s'assurer d'avoir une réelle emprise sur le lecteur. Rien n'est forcé avec Mallock, l'immersion dans son univers se fait tout naturellement. Vous êtes piégés et sous le charme ! Il est trop tard pour fuir : vous êtes captivés.

Je voudrais donner un autre super bon point à Mallock au sujet de la cohérence des faits car je me suis interrogée sur un point précis  pendant la lecture : "tiens, comment ça se fait que.... ?"

(Je ne vous dévoilerai pas le point en question car je suis contre le fait de raconter l'histoire, d'autres le font déjà. Le "comment ça se fait ?" c'est une déformation passionnelle de lectrice qui ne peut pas s'empêcher de démonter les mécanismes de l'intrigue et de réfléchir à : qui, quoi, comment, pourquoi...).

Eh bien : Mallock a réponse à tout !! Vous ne pouvez pas trouver le moindre défaut ou une micro-faille. Quelques pages après m'être interrogée je lis ma question dans la bouche d'un personnage "comment ça se fait que... ?" Et Mallock d'y répondre ! Et vous, vous éclatez de rire car on ne la fait pas au malicieux commissaire Mallock !!! Les deux Mallock sont très rusés.

J'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver le commissaire Mallock et sa personnalité de tendre nounours, sa mélancolie, son talent, ses doutes et ses capacités de réflexion. J'ai adoré retrouver Jo sa collaboratrice, il y a donc bien un intérêt à lire les chroniques de la plus récente à la plus ancienne. Les histoires sont indépendantes les unes des autres et tout est bien expliqué en cas de référencement à une autre histoire.

L'histoire : j'ai adoré l'univers des vignobles, du château,  des mystères qui entourent leurs occupants. L'enquête historique est très bien construite, puisque les chapitres sont dispersés au fur et à mesure du roman (très équilibré).
Et l'enquête "contemporaine" laisse sans voix car on est stupéfait par autant de diabolisme !

Je terminerai avec une infime citation d'un long passage que j'ai relu plusieurs fois (pages 227-228) car il est sublime :
"La vérité était morte depuis déjà pas mal d'années. Personne n'était venu réclamer son corps et aucun commissariat n'avait été chargé d'enquêter. Inutile : le cadavre n'était plus identifiable."

Pour savoir ce qu'il arrive ensuite à la vérité je vous invite à le découvrir vous-même...

Tout simplement brillant.

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Présentation de l'éditeur

Un meurtre commis au Moyen Âge, en pleine épidémie de peste, ricoche pendant 700 ans pour finir sa course au XXI e siècle.

Jean de Renom, propriétaire d'un grand cru classé, est sauvagement assassiné dans son château du Bordelais. À la stupéfaction générale, son épouse, la douce et aimante Camille, est accusée puis incarcérée. Le scandale est d'autant plus retentissant que cette dernière n'est autre que la fille de Sophie Corneille, candidate favorite à la prochaine élection présidentielle.

Au-delà des conflits d'intérêts et des luttes de pouvoir, le fameux commissaire Mallock découvre que d'autres drames entachent l'histoire de cette famille. Plus il creuse, plus les énigmes et les crimes remontent à la surface. Noyades, empoisonnements, meurtres, les racines du mal sont bien plus profondes qu'il n'aurait pu l'imaginer.

Depuis sept siècles, depuis qu'un certain Pancrace a fait couler le sang, que la peste a ravagé la région, une malédiction semble avoir envahi le château et ses occupants...