dimanche 5 février 2017

Lu et approuvé : Le monde de la fin de Ofir Touché Gafla


Le monde de la fin
de Ofir Touché Gafla
(467 pages - paru le 7 janvier 2015)
aux Éditions Actes Sud

Mon avis : un très joli et mirifique roman de fiction
5*

"Mais il y avait quelque chose qu'il avait toujours su.
La mort n'était pas la fin."


J'ai beaucoup aimé ce roman

- parce qu'il est présenté comme science fiction (bien qu'il ne soit pas question de vaisseau spatial ou de planètes aux noms bizarres) et parce qu'il correspondait à mon thème de lecture ce mois-ci : la fin du monde. D'accord il n'y a pas de catastrophe planétaire ou de virus dans ce roman mais il s'agit quand même d'une fin du monde : la fin du monde pour Ben, le personnage principal.

En effet, Ben perd son épouse Marianne, suite à un accident étrange, et pour lui son monde s'arrête. Le premier chapitre nous expliquera clairement la situation de Ben, et son chagrin immense. Pour y mettre un terme, il choisira de se donner la mort à la fin de ce premier chapitre car "... il y avait quelque chose qu'il avait toujours su. La mort n'était pas la fin." Et Ben est persuadé qu'il y a bien quelque chose après la mort, et il est sûr qu'il retrouvera Marianne dans l'autre monde : "le monde de la fin".

- il m'a rappelé un film de  1987 "made in heaven" (bienvenue au paradis) avec Kelly Mac Gillis. Le héros meurt suite à un accident et se retrouve au paradis. Il fait connaissance avec une belle jeune femme qui n'est jamais descendue sur terre. Ils vivent une histoire d'amour intense mais quand la jeune femme décide de vivre pour la première fois l'expérience de la terre en étant réincarnée dans un bébé, et en oubliant tout son passé vécu au paradis, le monde du jeune homme s'écroule. S'ensuit une quête pour retrouver son aimée. Il redescendra lui aussi sur terre, mais en ayant aussi tout oublier. Comment faire pour retrouver cet unique amour, cette âme soeur, que l'on croise une seule fois dans sa vie ?

- Ce livre est une oeuvre de fiction mais il est aussi beaucoup question d'amour. La vie de couple s'arrête-t-elle vraiment "jusqu'à ce que la mort nous sépare". Peut-on encore s'aimer après, si "après" il y a ? ou redevient-on libre d'aimer ? 

- Le roman est extrêmement bien écrit et structuré. En effet, on lit un chapitre sur Ben, et la quête de retrouver Marianne, et les chapitres alternés relatent les aventures d'autres personnages (même allégoriques). Tous ces personnages ont un lien les uns avec les autres. C'est un roman très riche et mirifique. L'univers proposé sort de ce que l'on connaît, les personnages sont vivants et ont une réelle identité. Même les arbres généalogiques sont vivants, gare à ceux qui voudraient leur arracher une branche dans le monde de la fin !!

Un livre que je vous conseille, car il est vraiment original !

 Lu et approuvé !



***

Présentation Editeur : 


Ben Mendelssohn gagne sa vie en imaginant des fins pour les auteurs en mal d'inspiration. C'est donc en connaisseur qu'il apprécie d'ordinaire les ultimes rebondissements et les finales inattendus. Mais, déformation professionnelle ou irréparable chagrin, il ne se résigne pas au décès absurde et prématuré de Marianne, sa femme. Persuadé qu'un autre dénouement est possible, il est prêt à tout pour la retrouver, même si cela signifie rejoindre l'au-delà. Une balle dans la tête plus tard, Ben se retrouve dans l'autre monde, où il découvre des villes étranges dans lesquelles les défunts de tous les temps vivent une seconde existence, et des forêts peuplées d'arbres de vie gardés par des hommes qui n'ont jamais vécu sur Terre. Mais aucune trace de Marianne. Il engage alors un détective privé, sans savoir que sa quête aura d'irréversibles conséquences dans le monde des vivants.

Tout à la fois roman de fantasy, polar métaphysique et fascinant mélodrame, Le Monde de la fin réinvente avec facétie et profondeur le grand épilogue de nos vies. 

Publié en 2005 en Israël, où il est rapidement devenu culte, l'ouvrage a remporté le prix Geffen dans la catégorie du meilleur roman fantasy/science-fiction en 2005 et le prix Kugel de littérature hébraïque en 2006.

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